Une étude réalisée par une ONG n’est PAS une étude scientifique. A la lecture du rapport de l’APE sur la présence de microplastiques dans les bouteilles de sodas, je constate de forts risques de contamination au cours de l’analyse La présence de microplastiques à l’ouverture des bouteilles est déjà démontrée. Ça ne légitime pas de publier n’importe quoi.

L’enquête de l’association est disponible en ligne sur ce lien. Ce n’est pas la première fois que cette association publie des études sur le sujet. La différence est que cette fois elle n’a pas mis à disposition le rapport d’essais du laboratoire d’analyse… il est donc plus difficile d’avoir un regard critique sur la démarche scientifique. J’avais déjà débunké leur première « enquête » sur les eaux en bouteille.
Pour une ONG qui demande de la transparence aux entreprises et à l’administration, ce procédé est très contradictoire. Leur seule réaction au dernier débunk a été de donner moins d’informations et non pas de réaliser des études plus fiables.
Mode opératoire imprécis, pas de blanc/contrôle, aucune indication sur les précautions prises pendant les analyses. Ces informations ne sont pas disponibles et si on se réfère aux dernières études réalisées, ils ont simplement utilisé des résultats d’essais en laboratoire. Il n’y a pas de démarche scientifique. De plus leurs essais sont réalisés sur 2 mesures (avec un écart-type peu pertinent de fait).
Le calcul est réalisé sur une seule prise de 200 μL, sur des bouteilles d’1 litre. Il est fréquent que les prises soient faibles mais elles doivent être représentatives et plus nombreuses. Ce n’est pas le cas ici. Donc l’extrapolation n’est pas pertinente. Il a été démontré dans d’autres études scientifiques que l’ouverture des bouteilles généraient des micro plastiques par abrasion. Ce n’est donc pas une surprise d’en retrouver. Il y a toute une littérature sur le sujet.
Mais la présence d’autres plastiques ainsi que les quantités mesurées sont sujet à caution sans mode opératoire. Ce qui est précisé dans le rapport n’est pas suffisant.
Je trouve dommage qu’ils n’aient pas appris du dernier debunk. Ne pas rendre public le rapport d’essais ne me semble pas etre une bonne solution. A noter qu’il est rare que les rapports issus d’ONG soient rendus publics. Ce qui, de mon point de vue, est un manque de transparence qui ne permet pas le débat scientifique. C’est un coup de com’, rien de plus.
Il serait plus intéressant de travailler avec des laboratoires de recherche pour obtenir de vraies études scientifiques, qui seraient ensuite publiées dans des revues scientifiques spécialisées, mais l’objectif de ces enquêtes et études n’est pas de se confronter à la communauté scientifique, qui nécessite une rigueur dans la démarche, au-delà de tout militantisme.
Petit lien vers le Thread X :

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